jpblandine la rénovation de notre grange
Rénover sa maison
Ça y est, vous avez franchi le pas , vous vous êtes décidés à rénover une belle longère, dans la campagne , mais par où commencer???
Les différents éléments de votre habitation sont en effet tous étroitement liés. S'attaquer à l'un, c'est immanquablement toucher à un autre.
Estimer l’importance des travaux
L'achat d'une maison ancienne entraîne généralement l’obligation d'y faire des travaux (plus ou moins lourds).
S'il s’agit de la remise en état du bâtiment, qui souffre de certains désordres tels que dislocation de pièces de charpente, détérioration de la couverture, dégradation d’enduits de façade, ventre ou versement de murs, effondrement de sol, l'intervention d'un artisan peut être nécessaire , et onéreuse, en fonction de la gravité des dégradations.
Encore une fois si vous n'êtes pas compétent, posez des réserves et revenez avec un professionnel qui saura rapidement vous faire une estimation du coût des travaux.
Cela ne remet peut être pas en cause l'achat de la maison , mais peut avoir une incidence sur le prix d'achat.
Les différentes étapes des travaux :
A moins d'avoir un budget extensible il convient de raisonner en donnant des priorités aux travaux :
les travaux d’urgence ;
les travaux indispensables à court terme ;
les travaux qui peuvent attendre .
La toiture - élément prioritaire
C'est à partir d'une toiture saine que vous pourrez attaquer des travaux de second oeuvre à l'intérieur du bâtiment.
Charpente traditionnelle :
Elle est constituée de chevrons, de pannes et de fermes .
Le chevron répartit le poids de la toiture sur les pannes. Il est disposé dans le sens de la pente avec un entraxe de 50 à 60 cm maxi,
suivant le type de couverture.
Les pannes sont les éléments de liaison entre les fermes. Elles sont posées avec un entraxe de 1,00 m à 1,50 m ,
Il en existe 3 types: La sablière, posée sur les murs . les pannes intermédiaires, positionnées en milieu de pan de toit et la panne faîtière, en haut de toit.
C'est par elles que transitent les charges des chevrons vers les fermes. Et enfin les liteaux sont posés sur les chevrons pour recevoir les matériaux de couverture ( tuiles, ardoises...etc..)
Désignation | Utilisation | Section courante |
Madrier > 3,00m de portée | Pannes solives, arêtier, arbalétrier | 80 X 205 ou 230 |
Bastaing < 3,00m de portée | Pannes solives | 65 X 205 ou 180 ou 165 |
Poteau | Poinçon | 150 X 150 ou 200 X 200 |
Chevron | sur panne | 65 X 80 ou 52 X 50 |
Liteau | support tuile | 27 X 30 ou 30 X 30 |
Volige | épais 12,15,18 larg de 150 à 300 | |
Latte | support ardoise | 15 X 40 |
Solivette | Support de plafond | 27 ou 32 X 155 |
Charpente à fermettes industrielles :
Les fermettes peuvent être considérées comme des chevrons renforcés par triangulation. Elles sont fabriquées généralement avec des pièces de bois en 36 mm d'épaisseur (1'1/2) et assemblées à l'aide de connecteurs métalliques. Ce type de charpente consiste à transmettre les charges de toiture aux murs porteurs par l'intermédiaire de fermes disposées tous les 60 ou 90 cm environ. Elles font l'objet d'un calcul informatisé optimisé, qui tient compte de toutes les normes de contrainte déjà citées.
Elles reçoivent directement le support de couverture ou la couverture économisant de ce fait les pannes et chevrons.
La couverture
Les tuiles :
Le choix des tuiles se fait suivant la pente du toit, la région climatique et l'aspect architectural régional.
Toitures en tuile : Les tuiles qui composent ces toitures sont souvent en terre cuite, même si elles peuvent être en béton. Elles sont utilisées dans des régions abondantes en argiles, donc principalement dans les régions de faible altitude.
Toitures en ardoise : Roche métamorphique de la famille des schistes, l’ardoise est appréciée pour sa résistance climatique. De différentes couleurs, l’ardoise est particulièrement utilisée en Bretagne, en région parisienne, et en Pays de Loire. Elle peut être fixée sur des toits extrêmement pentus.
Toits en bardeaux bitumineux : le bardeau bitumineux est un matériau léger et souple composé d'une feuille de feutre asphalté (ou bitumé) renforcée de fibres de verre,Une fois installé le bardeau ressemble à de l’ardoise. Durée de vie estimée entre 20 et 35 ans et prix attractif.
Voici un site très intéressant qui explique bien le principe et la réalisation d'une charpente : charpente_bricoleur
En voici un autre qui propose un outil de calcul pour charpente et couverture : brico_calculette
Les murs
consolider ou assainir les murs
Selon les désordres constatés lors de l'état des lieux, les travaux pourront concerner la reprise en sous oeuvre de certaines parties de mur, la réfection ou la mise en place de chaînages, l'élimination de zones humides en bas de mur, la reprise de fissures en partie courante des maçonneries, la réfection ou le traitement des parements extérieurs.
D'une façon générale, dès que des fissures notables viennent recouper un mur, il est important de vérifier avant tout travail, si les désordres sont stabilisés dans le temps ou si au contraire, ils continuent à évoluer. Pour cela il est intéressant de plaquer en travers des fissures principales des plots rectangulaires en plâtre, appelés témoins.
Datés et accrochés à la maçonnerie ces plots ne manqueront pas de se fissurer à leur tour si la crevasse vient à s'accentuer.
Fissure haute :
La fissure prend naissance en partie haute du mur.
L'origine des poussées doit être identifiée et neutralisée. Si une consolidation complémentaire est nécessaire, une consolidation des maçonneries est faite par un chaînage en béton et/ou une agrafe en béton logée dans l'épaisseur du mur complétés d'injections de mortier liquide de chaux. Cette intervention redonne une nouvelle cohésion aux maçonneries.
Une autre technique de consolidation, difficile cependant à dissimuler, consiste à la pose d'un tirant métallique, mais les efforts repris par un tirant sont ponctuels et n'intéressent qu'une partie du mur.
Fissure basse :
Les fissures qui révèlent ce désordre prennent naissance à partir du dessous du niveau du sol.
En se développant vers le haut, elles englobent des parties de maçonnerie qui se désorganisent en s'affaissant au rythme du tassement du sol.
Une reprise en sous-œuvre est nécessaire. Cette intervention est délicate et dangereuse.
Il est impératif de tenir compte des différents paramètres que sont, la nature du sol, la profondeur de la fondation, l'étendue de l'intervention, le risque d'effondrement des maçonneries.
Après une étude du sol, la consolidation est réalisée par parties.
la reprise en sous oeuvre des murs.
Si certaines zones des murs présentent des signes de tassement de leur assise, c'est à dire des dénivellations importantes entre les parties voisines accompagnées généralement de fissures de dislocation, il importe d'approfondir leur fondation afin de les asseoir sur un sol suffisamment résistant.
La reprise en sous oeuvre d'un bas de mur s'effectue obligatoirement par partie.
On délimite des tronçons de mur de l'ordre de 1 à 1.50 m de longueur, puis on excave le terrain en dessous des tronçons impairs.
On substitue au sol enlevé une maçonnerie qui permet de reporter les charges du mur sur un niveau de terrain plus résistant
Il en est de même si l'on veut créer un sous sol venant déchausser le bas des murs existants.
autre lien : reprise sous oeuvre
On distingue plusieurs méthodes pour conforter les fondations. Elles sont complexes et souvent coûteuses à mettre en oeuvre.
Par l'élargissement de la fondation
Ce procédé traditionnel consiste à réaliser une nouvelle fondation sous la fondation existante. Pour ne pas fragiliser davantage la structure existante,
cette méthode intervient par touches successives :
Effectuer une tranchée de part et d‘autre de la fondation existante, sur une longueur de 1.00 à 1.50 m maximum, avec pour profondeur : 0.70 m au dessous du fond de fondation.
Couler du béton dans ces trous en noyant et laissant dépasser des aciers d'attente et en venant enserrer le pied de la fondation existante sur une hauteur de 10 cm minimum.
Répéter cette opération tous les 4.00 à 6.00 m maximum.
Lorsque cette manœuvre aura été réalisée sur la longueur de fondation calculée, revenir entre les trous et effectuer à nouveau une tranchée que l'on remplira de béton comme décrit ci¬dessus.
Réaliser deux longrines en béton armé, de chaque côté de la fondation, au dessus de ces semelles élargies en les liant aux aciers laissés en attente et en les connectant à la fondation initiale par des profils aciers spéciaux.
Les fissures qui n'évoluent plus
la technique de suivi des fissures permet de mesurer leur évolution ,si aucune évolution n'est constatée, elles peuvent être simplement rebouchées avec un mortier à prise lente et avec peu de retrait (correctement dosé en liant chaux blanche et agrégat).
Décroûter les couches d'enduit ou les joints autour de la zone fissurée à l'aide d'un piochon ou en utilisant un ciseau et un marteau.
Dégager les joints, le long de la zone fissurée. Le joint obtenu doit avoir une profondeur suffisante pour assurer la consolidation et la bonne tenue du nouveau mortier de joint.
Nettoyer et dépoussiérer les joints . Humidifier les joints avec de l'eau jusqu'à saturation, pour une meilleure prise du mortier. Préparer un mortier de chaux blanche (dosé entre 1 volume de liant pour 2 à 3 volumes de sable gros) pour reboucher le creux de la fissure jusqu'au nu du parement, en laissant éventuellement des accès pour l'injection de coulis.
Transformation - Agrandissement
Vous avez décidé de réorganiser tout l'intérieur, en commençant par tomber des murs. Il faut savoir d'abord quel type de mur vous comptez supprimer.
Les murs, outre leur rôle d'élément séparateur, assurent surtout la solidité de la construction. Ce sont les murs qui supportent les charges, comme l'appartement du dessus, le grenier ou la toiture. Pour éviter que le ciel ne vous tombe sur la tête, il faut déterminer avec certitude la nature du mur à abattre : est-il porteur ou non.
Mur porteur
Abattre ce type de mur nécessite souvent l'intervention d'une entreprise compétente. Le plancher supérieur est maintenu pendant la phase de démolition, avant d'être renforcé à l'aide d'une IPN.
Cette poutre en acier garantit la solidité de l'édifice.
Employée pour remplacer un mur porteur, consolider une cloison ou soutenir un plancher,
la poutre IPN permet de multiples usages. Elle est idéale pour des charpentes résistantes et sa texture métallique lui permet de porter différents matériaux de poids plus ou moins importants.
Elle peut être ensuite habillée avec des panneaux de placo.